Notre GPS est obsolète ! Essayez quelque chose de nouveau !
Le mois dernier, nous avons parlé du mental neutre (4) qui nous donne la possibilité de contempler et de contenir les polarités sans s’identifier à l’une ou à l’autre et d’être les deux à la fois. Par exemple, si nous choisissons d’être bons, quelqu’un d’autre devra jouer l’autre polarité et être mauvais. Nous pouvons être bons et mauvais à la fois sans nous identifier à une polarité et sans créer une personnalité à partir d’elle. En tant que yogi, nous voulons danser avec les polarités et activer l’énergie diagonale, résultat de cette danse (ou tension) qui ouvre l’inconnu.
5, le corps physique, est le lieu d’expérience de cette danse, de ce paradoxe. Ce n’est qu’en étant connecté à notre corps physique (sensations) que nous pouvons accueillir ce que le mental ne peut accepter, à savoir qu’il existe un champ au-delà de la polarisation et au-delà de ce que nous connaissons. Le mental est polarisé et fonctionne par contraste, par comparaison, par jugement, sur la base de nos expériences passées et de ce que nous connaissons. Sans jugement, une sensation (douleur ou plaisir par exemple) n’est qu’une sensation, rien de moins, rien de plus.
Depuis le début de l’année, nombreux sont ceux qui font l’expérience d’une perte de références (externes), de cadre et de structure. Ce sur quoi nous pouvions compter dans le passé ne fonctionne plus ! C’est une confrontation car cela nous confronte à tous nos mécanismes de contrôle et nos stratégies pour nous sentir en sécurité.
Si nous nous accrochons à nos anciennes habitudes, à nos anciennes identifications, à nos anciennes façons de faire et d’être, c’est comme si nous utilisions un système GPS qui nous indique des routes qui n’existent plus. C’est déroutant et nous pouvons nous sentir perdus. Cela peut même être effrayant car cela ouvre un espace inconnu où notre seule boussole est intérieure.
Notre GPS est obsolète ! Essayez quelque chose de nouveau !
Dans notre tradition, notre gourou est le Shabd, le son originel qui provient de l’Unité et qui est au-delà de la polarisation (son « non frappé »). Le Shabd est notre système d’orientation. Un son ou un mot qui provient des polarités est une réaction à ce qui est. Nous parlons donc pour réaliser où nous refusons la vie. Mais un son ou un mot qui provient du maintien et de l’expérience de la danse des polarités est la voix de notre âme ou la voix du cosmos.
Lorsque nous utilisons le GPS, nous écrivons une adresse et obtenons un itinéraire. À partir de cet itinéraire, nous planifions soigneusement notre voyage. C’est très pratique mais très limitant.
Aujourd’hui, nous devons accepter qu’il n’y a pas de destination, même si elle est spirituelle ! Il n’y a même pas d’adresse fixe à partir de laquelle nous commençons le voyage.
C’est à partir de l’expérience et de la perception de la vie intérieure, du tango des polarités masculine et féminine, de nos réactions et tensions intérieures, que nous définirons le pas suivant, l’étape suivante.
Bien sûr, nous pouvons avoir une intention ou même un objectif, mais nous avons besoin de souplesse et flexibilité pour accepter les détours, les raccourcis et les pauses, … et le corps physique, en constante évolution et adaptation, est un excellent professeur pour apprendre cela.
Tout ce qui existe possède un champ électromagnétique, qui résulte du champ créé par une polarité + et une polarité -.) Ce champ est comme un nuage d’ondes avec une fréquence et un son spécifique. Nous devons nous situer, choisir la bonne distance, et choisir la bonne danse à partir de la résonance avec un autre champ ou d’autres champs. Cela ne vient pas d’une idée préconçue de l’endroit où nous devrions aller, d’un jugement, d’une réaction automatique inconsciente ou d’une habitude. Ce n’est pas à partir de ce que nous savons.
Comme les enfants, curieux, ouverts et très instinctifs, nous ressentons la résonance de la vie dans notre système sensoriel, prêts à s’engager à 100 % et à laisser aller à 100 %. Comme des enfants, nous sourions à la vie et passons d’une émotion à l’autre. Comme des enfants, nous sommes sauvages et nous embrassons nos désirs. Comme les enfants, nous n’avons pas de temps à perdre dans le passé ou le futur. Seul le moment présent compte. Comme les enfants, nous n’avons pas d’énergie à gaspiller, pour plaire, convaincre, être approuvé, être accepté, … Nous concentrons toute notre énergie dans l’expérience de ce qui est.
« Fuyez ce qui est confortable. Oubliez la sécurité. Vivez là où vous avez peur de vivre. Détruisez votre réputation. Soyez notoire. J’ai essayé la planification prudente assez longtemps. Désormais, je serai fou« . – Rumi
- De quoi ai-je peur ?
- Qu’est-ce qui me rend profondément heureux ?
- Qu’est-ce qui éveille mon énergie intérieure ?
- Qu’est-ce qui enflamme mes désirs profonds ?
KRIYAS ET MÉDITATIONS
1)
2)
Connaître et expérimenter l’inconnu
3)