LA DANSE DES POLARITÉS
– Dans notre tradition, le quatrième corps énergétique est mental neutre. Cet aspect du mental peut maintenir les polarités ensemble, nous permettant d’expérimenter la danse du masculin et du féminin à l’intérieur de nous. En contemplant cette danse, nous pouvons dévoiler des parties inconnues de qui nous sommes et le potentiel de la vie.
C’est pourquoi les relations intimes(*) sont si difficiles ; on dit que le mariage est la forme la plus élevée de yoga. Les relations intimes reflètent les parties que nous voulons ignorer, celles dont nous avons honte, celles qui sont enfouies dans nos traumatismes et nos blessures, cachées dans notre arbre généalogique et transmises de génération en génération.
Aujourd’hui, dans notre société, les polarités ne dansent plus ! Le masculin est dans le collimateur. Le système patriarcal est rejeté pour de nombreuses raisons justifiées, la principale étant les milliers d’années de maltraitance et d’abus des femmes/féminin. En même temps, les hommes sont aussi inconsciemment rejetés, gaspillant des qualités masculines essentielles.
Les hommes se jugent eux-mêmes s’ils sont trop virils, de peur d’être considérés comme le « mauvais gars » ou le monstre abusif. Ils se transforment en « mère », laissant leurs enfants souvent avec une mère de trop ! De plus en plus de mères célibataires sont confrontées à la difficile tâche d’élever seules leur enfant, le privant ainsi de l’énergie paternelle. Dans notre société, nous avons créé un modèle de parentalité qui ignore que nous avons besoin d’une communauté pour élever un enfant, ce qui signifie des références féminines et masculines nombreuses et diverses.
L’autorité/verticalité est évitée et critiquée mais non intégrée, ce qui nous laisse comme d’éternels adolescents, ayant inconsciemment besoin de références parentales tout en les rejetant. Nous prétendons être libres, mais nous sommes soumis à nos peurs inconscientes et à nos réactions émotionnelles.
Le masculin a manifestement tendance à ignorer les émotions et à compenser par la rationalité. On a souvent appris aux hommes à ne pas se connecter à leurs émotions. Ils peuvent en avoir peur parce que cela résonne comme une perte de contrôle et un manque de sécurité. L’indifférence peut être une façon de s’éloigner de leurs émotions, du féminin. Ils ont définitivement besoin d’aide pour intégrer leur lune, leur anima.
L’abus est très souvent un moyen de défense. Nous attaquons pour nous défendre. Il s’agit d’une stratégie pour se sentir en sécurité dans certaines circonstances qui résonnent avec des souvenirs désagréables cachés. Les hommes et les femmes se maltraitent mutuellement. Les mères maltraitent leurs fils en les surprotégeant ! Les pères maltraitent leurs filles en les ignorant !
L’abus exige que nous continuions à fermer une partie de nous-mêmes qui sentirait ou ressentirait l’impact que nous avons sur « nos victimes ». Cette partie est totalement inconsciente, mais c’est la clé qui nous permet de nous sentir en sécurité. Nous continuons à abuser jusqu’à ce que nous puissions aller à l’intérieur et ressentir la tension intérieure qui est en jeu. Nier cette partie est un abus de soi.
Nous avons besoin de relations intimes pour mettre en lumière les schémas de relations abusives. S’éloigner de la source de tension (comme se débarrasser des hommes) n’est pas la solution, c’est une réaction. Elle peut temporairement résoudre le problème, mais elle ne fera qu’accroître la séparation et la polarisation au sein de notre société, en particulier pour les générations futures.
Les femmes ont besoin des hommes pour résoudre leurs blessures et traumatismes relationnels, et vice versa. Les femmes et les hommes ont besoin de communiquer avec dignité, de s’écouter sans se juger, d’exprimer leur vérité sans compromettre leur identité et d’assumer la responsabilité de leurs propres réactions. Nous avons BESOIN les uns des autres, et nous avons besoin d’un mental neutre stable pour accepter cette vulnérabilité !
Le mental neutre nous permet d’accueillir les tensions intérieures déclenchées par nos relations intimes mais causées par nos mémoires inconscientes.
Nos réactions sont des résistances. Les résistances nous donnent l’occasion de découvrir quelles parties de nous-mêmes ne sont pas en accord avec la réalité. Elles sont enracinées dans des souvenirs non digérés (traumatismes ou mémoires karmiques) lorsque nous ne pouvions pas accueillir la vie telle qu’elle était parce qu’elle était trop écrasante.
Nous ne résistons pas à « ce qui est » ou « qui est », mais à la manière dont nous les interprétons en fonction de nos histoires personnelles et de notre passé. Ces souvenirs créent un filtre en projetant le passé sur chaque moment donné jusqu’à ce que nous contemplions la racine de cette discontinuité, qui se manifeste au niveau physique.
Sans l’observateur (le mental neutre), nous manquons l’étape du ressenti (niveau physique), et nous devenons nos réactions inconscientes et nos troubles émotionnels, générant des conflits insolubles dans nos relations intimes. Comme mentionné dans la Guidance Intuitive de mars, cela nous amène à trouver un coupable et à attribuer la responsabilité de ce qui nous arrive à des circonstances ou des personnes extérieures.
Les qualités masculines telles que la stabilité, l’intégrité, l’altitude, le contrôle et le « arrêtons les conneries » sont indispensables pour développer et incarner notre autorité personnelle et ne pas être les marionnettes de nos peurs subconscientes.
Dansons ensemble et non les uns contre les autres.
(*) Nous utilisons dans ce texte la forme la plus traditionnelle de couple, à savoir un homme et une femme. Nous sommes conscients qu’il existe de multiples autres formes, et que le genre et l’orientation sexuelle se sont diversifiés. Nous avons tous les deux polarités en nous, et elles interagissent dans nos relations intimes, quelles que soient leur forme, leur expression et leur nature.
MÉDITATIONS
Rééquilibrer l’énergie des polarités. Favoriser la communication entre le féminin et le masculin.
LE POUVOIR DE GUÉRISON DE LA PRIÈRE
Au-delà de l’identification, je reconnais que l’autre personne est moi.
