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Le mois d’août est le 8ème mois de l’année. 8 est connecté au corps pranique, au constant mouvement de la respiration et de l’énergie. Cette respiration, qui s’invite en nous au-delà de notre volonté, nous ramène dans le moment présent en nous connectant à notre corps et à nos sensations. Elle est comme un océan qui à chaque vague, se dépose sur la rive et se retire. Comme pour les océans, son rythme est très lié au champ électromagnétique de la lune, comme notre respiration qui change en fonction de nos pensées et de nos émotions.

Notre mental rationalise, analyse, évalue, filtre, juge, planifie, … en fonction de mémoires projetées dans un éventuel futur. Ça se passe le plus souvent au-delà de nous, réactions automatiques de notre subconscient. Au contraire de la respiration, ce mental nous éloigne de notre corps et de la réalité.

Nos mécanismes de défense établis dans notre enfance pour éviter d’être blessé(e) et de souffrir, et pour être accepté(e), sont enracinés dans notre subconscient comme des mémoires qui ont donné naissance à des schémas. Ces schémas sont toujours actifs et dès qu’une peur se manifeste (le plus souvent inconsciemment) nous utilisons notre mental pour contrôler la réalité (les autres et notre environnent) et pour éviter d’être de nouveau blessé(e).

Nous restons fidèles à nos histoires et à nos blessures.

En contrôlant notre réalité, nous devenons tendus et nous nous éloignons de nous-même. Cette distance engendre une forme de dépression, comme un feu refroidit. Il est compensé par une suractivité mentale stimulée par les activités extérieures toujours plus nombreuses et intenses. Notre feu est éteint donc nous utilisons celui des autres à travers les médias sociaux. Au lieu de vivre la vie, ce qui m’est donné de faire l’expérience dans mon corps, je pense la vie et projette une vie qui est censée me rendre heureux(se).

Nous finissons par utiliser la spiritualité et le yoga kundalini pour devenir une version de nous-même qui serait finalement heureuse et épanouie. Si je guéris, si je laisse aller ce schéma, si je me relâche, si j’ouvre mon chakra du cœur, si je m’élève, si je grandis, … je serai enfin bien avec moi-même. Nous recherchons des expériences « mystiques » de plus en plus intenses. Nous devenons des consommateurs/trices spirituel(le)s et cette spiritualité creuse un fossé toujours plus grand entre qui je suis maintenant et qui je pense devoir être.

Bien-sûr, cette image idéalisée de qui je devrais être s’appuie sur mes mécanismes de défenses, et donc sur la petite fille ou le petit garçon qui essaie d’être aimé(e) par papa / maman. Nous ne faisons que répéter la même histoire. En même temps que nous voulons changer, nous résistons le changement pour rester dans notre zone de confort qui même si elle nous rend misérables, nous permet tout de même de nous sentir aux manettes, de contrôler ce qui se passe car elle est connue.

Qui je suis se définit à chaque instant. C’est une expérience, où la douleur cohabite avec le plaisir, la joie avec la tristesse, la peur avec l’excitation, …. En même que je vis, je meurs à chaque respiration supplémentaire. La lumière n’existe que si l’obscurité existe aussi. La vie est une tragédie où les polarités dansent et nous bousculent.

La respiration nous invite à nous ouvrir à ce qui est, à accueillir les sensations dans notre corps, « bonnes » et « mauvaises », nous permettant ainsi de goûter à l’intensité l’instant. L’espace entre l’inspire et l’expire nous invite à accueillir ce moment où les 2 polarités co-existent, comme suspendues. C’est un moment au-delà de toute définition. On retrouve cette énergie pendant l’Amrit Vela, quand la nuit laisse place au jour (entre chiens et loups), au crépuscule, ou alors quand nous sombrons dans le sommeil, ce moment entre conscience et inconscience.

Ces moments de transition où les polarités s’unissent, où le paradoxe prévale, sont privilégiés pour méditer.

L’instant ne peut donc pas être ennuyeux. Dans cet instant, dans la contemplation de ce qui est en vie en moi, sans réagir pour m’en défendre, le temps n’existe plus. L’instant devient une éternité. Je ne suis plus attaché(e) à une vague, je laisse l’océan s’exprimer en moi. Mes peurs sont accueillies et s’expriment à travers mon corps. Mes mémoires et mes tensions se relâchent sous le feu de ma conscience.

Accueillant toutes les parties de moi, il n’y a plus de prise pour mon égo qui n’existe qu’en résistant à qui je suis vraiment. Ce relâchement dans l’instant réveille mon innocence et ma joie, mon désir, l’envie d’accepter l’invitation de cette vie, de sauter dans l’inconnu du nouvel instant. L’expérience est entière, je deviens le tout exprimé en cet instant qui dure pour l’éternité. Comme un enfant, mes larmes et mon rire se mélangent.

Et l’instant d’après, je suis distrait(e), et c’est ok .

KRIYA & MÉDITATION

Kriya : Éliminer les tensions et les douleurs

(équilibre le système nerveux, ajuste les hanches pour trouver la stabilité dans la contemplation, augmente notre tolérance).

Méditation : Accéder à la connaissance de l’univers

(connecte à la subtilité de la respiration, change notre perception pour être moins attaché à la forme et résister moins à la vie).

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