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ES-TU PRÊT À ÊTRE SEUL POUR DÉCOUVRIR QUE TU NE LE SERAS JAMAIS ?

En 1699, lors de la journée de Baisakhi (fête du printemps) à Anandpur, Guru Gobind Singh (10ème Guru) a rassemblé ses disciples et a fait cette grande annonce : « Qui est prêt à donner sa tête ? » Cinq hommes capables de dépasser leur peur de la mort se sont portés volontaires, prêts à mourir et à être décapités. Ils ont fait ce choix individuel, tandis que beaucoup d’autres sont partis confusément, pensant que leur gourou avait perdu la tête.

N’étant pas conditionnés par leurs peurs, connectés à leur appel instinctif à s’abandonner complètement, ils ont incarné ੴ EkOn(g)Kar. À cet instant, ils ont pleinement incarné leur autorité personnelle, assumant les conséquences de leur choix, intégrant l’énergie du père de la communauté, Guru Gobind Singh. De la décision de ces cinq individus est née la Khalsa. La Khalsa est très souvent associée à une communauté de guerriers, mais ils étaient d’abord des méditants. Un Khalsa est quelqu’un en Shunia et, à partir de ce silence de l’esprit et de sa clarté – et non du désir de se battre, de conquérir ou de se venger – un Khalsa peut s’engager dans une vie de service, d’égalité et de compassion.

Cette histoire est très liée au10ème corps, le corps radiant, et à l’énergie de ce mois. 

En septembre, nous avons été invités à lâcher prise, à ne pas nous accrocher à ce qui devait prendre fin. 
Pour renaître, il faut d’abord mourir !

Avec ses 1 et ses 0, octobre nous donne un avant-goût des graines qui pousseront l’année prochaine. Cela part du 1, de l’individu et de ses choix. 

Dans le nombre 10, nous avons aussi l’énergie du zéro. Le zéro peut souligner le 1, comme la lune qui reflète la lumière du soleil, ou le cacher, comme une éclipse lorsque la lune couvre complètement la lumière du soleil. 

Comme nous l’avons déjà mentionné, le 1 est l’individu, puis il y a le 0, le cercle relié à la communauté. Dans le 10, la communauté comprend de nombreux 1, des êtres indépendants et séparés, qui sont fiables et autonomes. En ce jour de Baisakhi, alors que la plupart de la foule était brouillée par ses peurs et son souhait de rationaliser et de rester sous contrôle, la clarté d’esprit et le discernement de cinq hommes et leurs perceptions non filtrées des mots du gourou, leur ont donné le courage de choisir ce qui était insaisissable par la majorité. Ils ont décidé eux-mêmes ce qui valait la peine de mourir, ce qui signifie aussi ce qui valait la peine de vivre. 

Nous venons sur terre pour vivre une expérience personnelle et unique. Notre radiance se branche sur l’acceptation que nous sommes entièrement séparés et uniques (1) pour réaliser que nous venons tous de la même source (0). Le corps radiant (1 et 0) est un paradoxe vivant. Lorsque nous incarnons notre radiance par la résonance avec les autres, le groupe (0), nos interactions sociales et nos relations intimes, nous pouvons ajuster notre parcours personnel, ce qui nous permet de puiser dans notre propre expérience. Le 0 devient un miroir où chaque relation (peu importe qu’elle soit douloureuse ou positive) est une occasion de découvrir une partie de ce que nous sommes. ੴ EkOn(g)Kar, ce qui est à l’extérieur reflète ce qui est à l’intérieur.

« Ton karma n’est pas dans ce qui t’arrive. Ton karma est dans la façon dont tu fais l’expérience de ce qui t’arrive et dont tu y réponds ». Sadhguru

Mais si au contraire nous réagissons à cette solitude (1) et aux peurs subconscientes profondes qui y sont liées (je suis séparé, et je n’y arriverai jamais), nous créons des communautés (0) qui deviennent la garantie de notre survie au prix de la renonce à notre singularité (1). C’est comme une éclipse solaire, et le 0 du 10 recouvre le 1. Nous compromettons notre soleil personnel pour nous intégrer dans des familles, des institutions, des organisations et des communautés spirituelles, … par peur et pour garantir notre survie. 

Lorsque notre survie est la priorité et qu’elle est projetée sur un groupe, nous créons automatiquement un système de mérite pour sélectionner les individus qui peuvent le plus servir ce système de survie. Le mérite amène la comparaison entre les uns et les autres. La comparaison est le signe que nous avons perdu le lien avec nous-mêmes et que nous nous définissons à travers un prisme collectif : ce qui est utile au groupe. 

Le mérite induit un système hiérarchique où les étiquettes et les titres valident le plus utile au système, le plus puissant. D’une auto-maltraitance originelle, nous nous avérons « valider » inconsciemment des structures et des leaders maltraitants. Nous sommes constamment à la recherche d’une figure paternelle qui nous validera, et nous sommes prêts à tout pour avoir ce regard ou cette tape dans le dos.

Nous finissons par courir après une vie qui ne nous comble pas. Il est difficile de changer puisqu’une partie de nous est convaincue que c’est la seule façon de survivre et d’avoir une vie qui a du sens.

Automatiquement, nous créons une distance entre notre singularité, notre moi instinctif, et le personnage que nous avons modelé et auquel nous nous sommes identifiés pour correspondre au groupe et exister à travers ses valeurs afin de garantir notre survie et notre « existence » à travers le regard des autres. 

Par peur de mourir, nous choisissons de ne pas vivre. 

Ce mois-ci, c’est le moment d’embrasser notre « nostalgie » et d’expérimenter les sensations et les émotions qu’elle contient (comme la tristesse). Le sentiment d’appartenance vient de la plongée dans cette expérience intérieure. Aucune stratégie ni rien d’extérieur à nous ne peut combler ce vide. 

Nous sommes également invités à assumer la responsabilité de nos choix et à les vivre pleinement. Tout changement constructif dans notre vie ne peut venir que de nos instincts et désirs profonds. Il nous suffit de les posséder et de les honorer. 

C’est la communauté du « Verseau ». Elle est formée par des individus qui ont perdu la voie commune, la voie qui a du sens, la voie qui nous donne des rôles et un statut, la voie qui nous donne des garanties. La vie est expérimentée une fois que nous laissons tomber les garanties et les attentes. 

Nous nous reconnaîtrons et nous nous rassemblerons comme des aimants à partir de cette auto-autorité (intégration de l’énergie du père). La merveille de la vie et sa synchronicité apportent les circonstances et les personnes dont nous avons besoin pour ce voyage de découverte de soi.

Donne ta tête pour écouter ton cœur !

MÉDITATION

Méditation pour le silence intérieur : Shunya

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