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Il n’y a pas de chemin,
Vous êtes toujours sur le chemin…

Septembre est connecté au 9ème corps, le CORPS SUBTIL.

Le CORPS SUBTIL est au-delà du temps et de l’espace. C’est notre empreinte originelle pour nous déployer dans cette vie, nous déployer dans le temps et l’espace. C’est aussi notre connexion à nos origines invisibles. Ce corps réunis nos mémoires, notre karma, dont nous ferons l’expérience dans cette vie. C’est aussi notre lien à la connaissance divine, à l’Akash.

Depuis le corps subtil, nous observons notre vie et la vie des autres comme une multitude d’expressions du grand tout. C’est comme une multitude d’Uns, manifestations uniques de la même source qui est Une.

A partir de cette vibration du corps subtil, il n’y a pas de séparation entre vie spirituelle et vie « normale ». Il n’y a pas de chemin. A chaque instant, je peux faire l’expérience de qui je suis ! J’ai juste à écouter. Chaque instant est une opportunité de nous découvrir pleinement, c’est là où est le chemin, c’est une posture, c’est une attitude, c’est une expérience.

A partir de cette vibration du corps subtil, la séparation avec les mondes animal et végétal se dissout, nous contemplons le divin dans chaque manifestation de la création. La nature devient le reflet de nous-mêmes.

Seul le mental juge, pose la discontinuité en estimant que ça devrait être autrement (crée un problème), et cherche une solution à cette discontinuité.

Par exemple, nous ressentons de la colère. Par peur, par croyance, par habitude, par éducation, nous jugeons cette colère comme inacceptable. Au lieu de plonger dans l’expérience somatique de ce feu (sensations dans le corps), source de vie et de pouvoir sur notre vie, nous nous dispersons pour trouver une stratégie pour ne plus être en colère. Nous nous éloignons de nous-mêmes et fantasmons un « chemin spirituel » où la colère n’existe pas.

Pour faire court, nous créons des problèmes qui n’existent pas et nous cherchons des solutions à ces problèmes que nous avons nous-mêmes créé. La quête d’une solution, teintée d’une volonté d’arriver quelque part ou de devenir quelqu’un, devient une distraction qui pose une distance encore plus grande entre mon expérience du moment – qui je suis (jugé inacceptable par mon mental) et la volonté d’être quelqu’un d’autre (projetée par mon mental pour éviter l’inconfort du moment).

Dans cette dynamique du mental, la spiritualité devient enfermante. La connaissance spirituelle devient essentiellement mentale, pleine de rituels vides, de préjugés, et cultive l’illusion d’un chemin idéal et d’une destination idyllique. Elle invite à consommer des ateliers et des formations spirituels/de bien-être en quête de solutions. Les enseignant(e)s spirituel(le)s vendent du savoir qui valident inconsciemment leurs stratégies d’évitement de leur propre inconfort somatique. En tant qu’enseignant(e), nous ne pouvons faire découvrir à nos élèves seulement les parties que nous avons découvert de nous. Le reste est juste du divertissement.

Depuis le CORPS SUBTIL, vouloir changer sa vie est un processus de plus grande ouverture à soi dans l’écoute. C’est cultiver une relation plus profonde à soi.

Imaginons un torrent qui coule de la montagne. Le courant est très fort. Des arbres morts et des rochers disposés ici et là changent les mouvements de l’eau, créant des cascades et des vasques. Le bruit de l’eau est puissant. Si je regarde ce torrent, je peux même avoir peur, tout semble si chaotique et incontrôlable. Je pourrais même me dire que c’est dangereux et que ça nécessite l’aménagement de digues et de barrages pour revenir à quelque chose de plus « normal » et garantir que personne ne se noie.

Si je m’assois, ferme les yeux et commence à écouter, l’expérience est bien différente. Petit à petit, les éléments s’apaisent et s’harmonisent. Je deviens conscient de mes peurs, de mes pensées projetées sur ce torrent. Dans l’accueil des sensations provoquées par cette relation avec le torrent, je découvre les parties de moi qui disent non à ce torrent et les parties moi stimulées en contact avec cette force et qui disent oui. J’accueille ce paradoxe (oui/non) dans l’expérience sans chercher à le résoudre ou le comprendre, sans choisir le oui ou le non. De là, j’ai une chance de toucher le Anahat, cet espace qui existe au-delà de cette polarisation.

Dans l’écoute profonde, la relation à ce torrent par la tension qu’elle crée est une invitation à nous découvrir. C’est une opportunité de prendre conscience de nos parties figées par le passé qui réagissent. En prenant la responsabilité de notre ressenti, nous n’avons plus besoin de coupables ou d’ennemis. C’est à travers l’expérience somatique des relations que nous pouvons nous accueillir pleinement, accepter la séparation pour réaliser enfin que nous venons de la même source. C’est ce qu’on appelle le processus d’incarnation.

Dans de nombreuses sociétés traditionnelles, il n’y a pas de concept de nature séparée ou extérieure à l’humain. La nature est « socialisée », c’est-à-dire qu’à travers l’écoute, ces peuples ne voient pas de différence entre la relation avec un arbre ou avec un autre humain. Ce constant dialogue avec l’extérieur, cette constante relation et l’écoute de sa résonnance en eux, dissolvent toutes limites entre l’intérieur et l’extérieur (Ek Ong Kar). Cette communication consciente avec le vivant donne naissance aux esprits qui deviennent les interlocuteurs pour la relation avec une plante, un animal…

Dans l’écoute, chaque relation est précieuse pour me découvrir, m’incarner et dire oui à qui nous sommes. Parfois dire oui à nous-même est dire non à l’autre.

Dans l’écoute, l’enseignement est une opportunité de réaliser ce qui nous distrait de l’expérience de l’instant. Il n’y a rien à apprendre.

Dans l’écoute, à chaque moment nous sommes sur l’unique chemin de l’Instant.

KRIYA ET MÉDITATION

Kriya pour le 9ème corps

Retirez-vous à l’intérieur, approfondissez votre écoute, connectez-vous à votre Sat Naam.

Méditation pour invoquer la puissance intérieure de Shiva

Silence intérieur pour une écoute profonde, reconnaître Ek Ong Kar (l’intérieur et l’extérieur sont un).

Pratiquez avec nous sur Youtube :

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