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Avril, le chiffre 4, résonne avec la fréquence du cœur, avec l’amour et la compassion.

Lorsqu’il est déséquilibré, il devient une boîte avec des murs mentaux qui nous protègent des sentiments parce qu’ils sont perçus comme écrasants. Il apporte l’indifférence, une fausse neutralité basée sur le détachement.

Le détachement est une ruse de l’ego pour nourrir son existence et se sentir en sécurité.

Si nous sommes détachés, nous sommes séparés.

Mais le contraire se produit également : nous devenons « commotionnels ». Nous faisons en sorte qu’il s’agisse toujours de nous, de ce que nous ressentons, nous répandons notre cœur partout en revendiquant des émotions intenses, nous justifions notre émotivité comme faisant partie de notre sensibilité et de notre générosité excessives. Nous voulons servir et servir. Davantage de mots que d’actions réelles.

Si nous sommes personnellement émotifs, nous sommes aussi séparés.

En étant séparés, nous pouvons contrôler. Nous utilisons notre esprit pour catégoriser, juger et analyser.

L’autre personne devient un ennemi ou un ami. Dans les deux cas, nous appliquons une stratégie pour contrôler la relation, pour garder l’ami près de nous ou pour éloigner l’ennemi. Nous pouvons haïr ou aimer, mais les deux sont basés sur une stratégie de contrôle pour ne pas être blessé. Notre sécurité est basée sur un système de défense qui ne fonctionne qu’avec le soutien des croyances de polarités, car elles nous donnent l’illusion que nous contrôlons le choix : le bon et le mauvais, le bien et le mal, l’acceptable et l’inacceptable…

En agissant ainsi, notre vie devient une prison sombre (parfois sous la forme d’un château lumineux !) dans laquelle nous nous sentons relativement en sécurité mais, au fond de nous, contraints et limités.
Dans cette cage/château, mon amour est basé sur la peur et la culpabilité. Il est circonstanciel, temporel, conditionné. J’accorde plus d’attention à ce qui m’appartient, à ce qui est dans ma proximité, à qui m’aime en retour.

L’amour devient un marchandage ; je donne si je reçois, j’aime si tu le mérites selon mes propres critères de bonté. L’amour est fait de « je sais » – des briques qui construisent les murs nécessaires pour que je me sente protégé et en contrôle.

Dans ce scénario, nous nous fermons à l’intérieur, nous nous fermons au flux de prâna, à la vie. Par la suite, nous avons besoin de compensations et d’addictions pour nous distraire de notre dépression et de nos doutes.

En outre, pour nous connecter aux autres, leur histoire doit déclencher une résonance personnelle avec notre propre histoire. Par conséquent, nos émotions ne seront pas liées à ce qui existe MAINTENANT, mais seront plutôt filtrées par nos souvenirs personnels et notre passé. Nous n’écoutons pas les autres. Il ne s’agit que de nous ! Nous les utilisons pour justifier nos histoires et nos fausses identités.

Sans cette protection, nous ouvrir aux autres et les écouter profondément apporterait trop d’insécurité. Cela réveillerait des parties vulnérables et inconnues de nous-mêmes !

La compassion ne consiste pas à s’émouvoir des événements et de la vie des autres – il s’agit simplement de nous impliquer et de nous occuper à nouveau de ce qui a été déclenché en nous.

La compassion, c’est la capacité d’expérimenter pleinement la résonance de l’autre en soi sans faire intervenir le petit « moi » apeuré. Nous nous laissons traverser par un flux imprévu et incontrôlable qui peut être la tristesse ou la joie. L’excellence des autres devient « nôtre » : en leur présence, nous ressentons et apprécions leurs qualités.

En mars (3), nous avons eu l’occasion de prendre conscience de nos sous-personnalités et de nos stratégies. Nous les avons créées inconsciemment afin d’endormir la douleur de notre blessure originelle (cette profonde douleur de la séparation de notre nature originelle, de notre origine infinie) et de maintenir et justifier notre château. Nous avons peut-être même fait l’expérience d’être malades et épuisés de nos propres jeux et de nos stratégies.

Avec le mois d’avril, nous avons la possibilité de redécouvrir notre vulnérabilité. Notre sensibilité s’éveille et nous donne une chance d’écouter l’instant présent et de nous laisser guider par lui. Le but du Kundalini Yoga est de devenir plus sensible, pas de devenir plus fort et utiliser cette énergie nouvelle pour nourrir notre illusion ou notre détachement.

La neutralité est la capacité d’expérimenter l’intensité de la vie et la façon dont nous réagissons à cette intensité, sans nous situer, sans nous identifier à l’expérience. Un moment est heureux, un autre est triste, je vis pleinement les deux et les laisse aller pour accueillir la qualité du moment suivant.

La neutralité est aussi la capacité de reconnaître que chaque personne est une ressource pour découvrir des parties de nous-mêmes que nous avons ignorées. La neutralité brise la transe de l’ego, le « moi » comme étant séparé des autres. Nous devons nous entraîner à lâcher nos croyances et à nous ouvrir à l’inconnu. Chacun de nous vit l’instant différemment, apportant ainsi une autre facette de la manifestation divine. Afin d’embrasser qui nous sommes, nous devons embrasser les relations avec les autres. Nous ne nous rencontrons nous-mêmes qu’à travers l’autre.

Kabeer Thoon Thoon Karatha Thoo Hooa Mujh Mehi Reha N Hoon |||.

Kabeer, en répétant « Toi, Toi », je suis devenu comme Toi. Rien de moi ne reste en moi.

Jab Apa Par Ka Mitt Gaeia Jath Dhaekho Thath Thoo ||204|||

Lorsque la différence entre moi et les autres disparaît, alors où que je regarde, je ne vois que Toi. ||204||

Cette attitude nous apporte un flux constant de prâna, de nouvelles informations et de nouvelles expériences. La projection laisse place à de nouvelles perceptions. Enracinée dans notre expérience du moment, la synchronicité devient visible. En accueillant l’expérience de la vie sans jugement, sans filtre, sans préconception, l’AMOUR toujours et partout présent se manifeste. L’amour ouvre la porte pour être consciemment au service de la vie.

De l’expérience de la séparation, nous passons à l’expérience de l’UNITÉ.

KRIYAS et MEDITATIONS

KRIYA : Le relâchement de la tension du guerrier (ENG)

Développez le courage d’être vulnérable, d’être vous ! Ouvrez l’espace du cœur tout en activant votre courage pour vous lever ! Stimulez le feu du nombril et raffinez-le pour nourrir votre esprit.

MÉDITATION : Méditation Wah Guru – 11 min (FR)

Remettre la tête à sa juste place ☺ Lâcher le contrôle du mental.

MÉDITATION : Méditation profonde dans le vide mental (FR)

« La beauté essentielle de cette méditation est que le flux constant de l’intellect s’arrête, et que l’esprit devient vide. C’est un moyen très rapide d’atteindre un état d’absence de pensée, et au moment où vous y parvenez, la seule pensée peut être le lieu et les sons sur lesquels vous vous concentrez. » – YB

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